Carlesimo 1 – 3 Lions

Buteurs : 2xQuentin (2xpasses de Nico LR), Alex F (passe de Noham)

Etaient présents : Djino, Bruno, Noham, Nico et Julien P, Benoît, P-H, Arnaud, Alex, Nico LR, Thomas, Quentin

Après leur victoire pleine de courage lundi dernier face aux Viets (1-0), la première en championnat depuis près d'un an et demi, les Lions de Ménilmontant espéraient confirmer ce résultat lors de la 2è journée.

Mais l'équipe les attendant ce lundi 10 octobre n'est autre que le champion en titre, fort de sa moyenne de 5 buts par match, Carlesimo. Le nom de Carlesimo est associé à de douloureux souvenirs. Janvier 2011, pour mémoire, le club léonin vint échouer à l'extérieur sur un score de 6-5. Cruelle défaite. Plus dure encore fut la cinglante humiliation 2-10 à domicile en mai dernier. Presque un triste record dans l'histoire du club du Xxè.

Autant dire qu'en débutant le match à 10, les Lions ne s'attendaient pas à un parcours de santé. Pourtant, les marines rentraient sérieusement dans leur match, se montrant combatifs et appliqués en défense, se procurant même quelques occasions. Mais la domination était bel et bien “carlesimale” et les Lions reculaient naturellement. Assez logiquement, à la 20è minute de jeu, sur une erreur défensive, l'ailier gauche adverse s'échappait de son côté pour amorcer un centre tendu devant le but. Les léonins désorganisés ne pouvaient alors empêcher l'avant-centre de crucifier Djino. 1-0.

Les joueurs de Ménilmontant ne se démontaient pas pour autant et repartaient au combat. L'arrivée d'un onzième joueur, une nouvelle recrue prénommée P-H, leur fit incontestablement du bien avec un gros volume de jeu et une présence incroyable au milieu de terrain. Ce dernier vint remplacer au poste de milieu défensif Quentin, qui put alors seconder Thomas dans l'animation offensive.

Et la physionomie du match en fut profondément changée! D'une domination de l'ex-champion, l'on passa à une domination très nette des bleus marines. Pour preuve, les Lions se procurèrent dans cette seconde moitié de première mi-temps pléthore d'occasions, de plus en plus franches. Et ce qui devait arriver arriva. Peu avant la mi-temps, le moment stratégique diront certains, Nico LR, dans l'axe lançait sur la gauche Quentin, qui à l'entrée de la surface tentait une demi-volée du gauche, qui vint lober le gardien et faire trembler les filets. 1-1. Les Lions étaient incontestablement de retour.

Au retour des vestiaires, la vague marine repartait avec les mêmes intentions et prenait position rapidement dans le camp adverse. Fort logiquement, après un quart d'heure de jeu, Nico LR, encore lui, côté droit, mettait Quentin, encore lui, en orbite dans l'axe. Sans hésitation, celui-ci frappa du droit sans contrôle à l'entrée des seize mètres, ne laissant aucune chance au gardien de Carlesimo. Et voilà les Lions en tête au tableau d'affichage. 1-2. Un but d'avance est bien peu de choses, et trente minutes représente une éternité, surtout lorsque l'on connaît l'efficacité du champion sortant. Aussi, tenir ce score ne s'annonçait pas tâche facile. La partie se ré-équilibrait, les Lions répondant autant que possible à une équipe de Carlesimo qui gagnait de plus en plus de terrain. La perte de P-H sur blessure ne facilitait pas la chose, mais les Lions, en dernier recours, peuvent toujours compter sur leur Djino national. A dix minutes du terme, tournant du match, ce dernier détournait en corner une frappe surpuissante amorcée à bout portant par le n°9 adverse. Et deux minutes plus tard, sur un dégagement de Noham, Alex F vint libérer les siens. Une échappée en solitaire sur son côté gauche, impeccablement ponctuée par une frappe de l'extérieur du pied droit, venue d'ailleurs, qui laissa le portier, pris à contre-pied, pantois, et voilà que le score était scellé. 1-3. Les velléités adverses furent rapidement éteintes, les Lions restant concentrés et offensifs jusqu'à l'ultime seconde. Au coup de sifflet final, les Lions pouvaient laisser éclater leur joie et entonner les atchik-atchik-atchik traditionnels de la victoire. Revanchards.

Deux victoires d'affilée, deux victoires en deux matches, ces Lions de Ménilmontant cru 2012 régalent et SE régalent. Autant d'intensité après si peu de matches, c'est prometteur. D'autant que le retour de certains cadres est à venir. Une nouvelle grande année léonine serait-elle en train de se profiler ? Restons humbles tout de même, nul n'ignore ce par que nous avons traversé.

Quentin

Carrières 0 – 4 Lions de Ménilmontant (coupe - 4è tour)

Buts : Lionel G (passe de Quentin), Victor (passe de Lionel M), Quentin (passe de Lionel G), Djino (passe de Quentin)

La coupe. Dernier bastion d’espoir pour le onze de Ménilmontant. Dernière chance de vibrer encore un peu avant la fin de la saison. Peu habitués à se retrouver à ce stade de la compétition, les Lions croquent l’aventure à pleine dent. En ce lundi 11 avril, l’adversaire se nomme Carrières. Un adversaire abattu, déplorant la perte récente d’un de leur membre. Une minute de silence fut ainsi respectée avant le coup d’envoi du match.

La tristesse frappe les uns, le bonheur touche les autres. Ironie du sort, ce soir-là, Thomas se trouve à la maternité, attendant la venue au monde de sa première progéniture. Fin du silence, place à la musique. Le match débute andante, dans un profond respect de l’adversaire meurtri. Refrain connu, les Lions peinent à installer leur jeu, la possession étant carrillonne, sans que ceux-ci ne se montrent réellement dangereux. Enfin, les bleu-marines commencent à réciter leurs gammes, sur la base d’un 4-5-1 qui fit des ravages les années passées. Les premières combinaisons se concluent par des tirs de loin qui n’inquiètent nullement le portier des Yvelines. Pendant ce temps, Thomas assiste au crépuscule. Vingtième minute de jeu, Lionel G, enfin de retour, prend place sur le terrain. Avide de ballons, il vient semer la zizanie dans la défense jaune. Quelque chose commence à se manifester. Cinq minutes plus tard, Quentin, côté gauche, lance Lionel G côté droit en profondeur. Ce dernier prend tout le temps de bien croiser sa frappe. C’est l’aurore, elle est arrivée, les filets tremblent, les Lions exultent, Louise crie, Thomas jubile. 1-0. Fin du premier couplet, ce n’est que le début de la partition. Le refrain revient, les Lions se remettent à balbutier leur football face à un adversaire qui a à cœur de revenir. Les Lions souffrent, mais ne plient pas. Fin du premier acte.

Deuxième mouvement. Ménilmontant doit forcer la décision. Le milieu léonin se fait plus pressant. Un quart d’heure plus tard, Victor achève le deuxième couplet. Décalé sur la gauche par Lionel M, son centre se voit détourner de la tête par un défenseur carrillon. Le cuir passe au-dessus du gardien et vient mourir derrière la ligne. 2-0. Louise savoure, ses parents aussi, les Lions aussi. Quelques instants plus tard, une action collective bien digne des Lions amène la sphère jusqu’à Lionel G, disponible côté droit, qui transmet à Quentin à l’entrée de la surface. Ce dernier crochète son défenseur et enchaîne sur un tir croisé. Le gardien est impuissant. 3-0. Fin du troisième et dernier couplet. Encore gourmands, les Lions laissent leurs adversaires attaquer pour procéder par contre. Djino vient parachever le chef d’œuvre. Servi sur un plateau par Quentin, il n’a plus qu’à viser le cadre de quelques mètres. 4-0. Apothéose. Les dernières minutes ne sont qu’une formalité, l’adversaire joue le jeu jusqu’au bout mais est résigné. L’arbitre met fin au récital, Romain se chargera ensuite de faire le rappel dans les vestiaires. Pour Louise.

Bondy 5 – 4 Lions de Ménilmontant

Buts : Nicolas Lr (3, 2 passes de Quentin, 1 passe de Nodé), Lionel M (passe de Quentin)

« Si vos amis sont en voiture, qu’ils les rentrent à l’intérieur, sinon, elles vont se faire défoncer. » Le décor était planté d’emblée par le gardien du stade Robert Gazzi. Non que ce dernier fît allusion à nos adversaires, il laissait présager un match de durs à cuire. Raison lui fasse.

Les Lions entamèrent péniblement la partie à tout juste 11, Nicolas Leroux ayant été égaré par des indics quelques kilomètres plus loin (complot ?). Péniblement, aussi parce qu’ils tardaient à entrer véritablement dans le match, une fâcheuse constante chez eux. Contre le second au classement, ce genre d’attitude ne pardonna pas. Bondy, du haut de ses 4 buts de moyenne par match, alluma vite les premiers feux et sur un départ à la limite du hors-jeu, l’avant-centre vert fusilla Fabien, gardien à l’occasion, ne lui laissant aucune chance. 0-1. Les Lions étaient encore asphyxiés et la sanction ne tardait pas à s’alourdir. 3 minutes plus tard, Romain, sous pression, tenta un dégagement en corner, mal interprété par Fabien qui malencontreusement remit le ballon à un des adversaires, qui n’avait alors plus qu’à pousser la sphère dans le but vide. 0-2. Le calvaire continuait. Peu après, une attaque rondement menée côté gauche débouchait sur le troisième but de Bondy. 0-3. Balle au centre, le (vrai) match pouvait débuter. En effet, les Lions auraient pu dès lors baisser les bras. C’était sans compter un sursaut d’orgueil de leur part. Nicolas Leroux remplaçait Thomas, suite à un choc qui porta malheureusement atteinte à l’intégrité de son nez lors d’un énorme cafouillage qui aurait pu [du] lui valoir un but. Entrée gagnante pour le premier des deux, qui quelques secondes plus tard, se vit lancé dans la profondeur par Quentin et vint clouer le gardien adverse d’un lob millimétré. 1-3. Les Marines arrivaient enfin à poser leur jeu, avec beaucoup d’animation au milieu de terrain, Nodé distribuant le jeu tantôt côté droit, tantôt côté gauche.

La seconde période débutait sur les mêmes bases que la fin de la première. Et fort logiquement, les Lions refirent une partie de leur retard au tableau d’affichage. Une nouvelle ouverture de Quentin pour Nicolas Leroux, et ce dernier, bien démarqué, eut tout le temps de fixer le portier du 93, feinte de frappe à droite, et tir croisé du droit côté gauche. 2-3. Tous les espoirs étaient alors permis. Mais contre le cours du jeu, Bondy profita d’une nouvelle percée pour se re-détacher. 2-4. Qu’à cela ne tienne, les Lions repartaient vaillamment à l’attaque. Et Nicolas Leroux, décidément bien en forme ce soir, profitait d’une ouverture parfaite de Nodé par-dessus la défense pour une nouvelle fois éliminer le goal bondynois et pousser le cuir au fond des filets. Un hat-trick et 3-4. Les locaux commencèrent à voir rouge et le firent ressentir aux Lions, se montrant plus durs sur les contacts, chaque coup de sifflet de l’arbitre faisant longuement débat entre les deux équipes. La décision ne se fait pas à l’oral, mais bien sur le terrain. Et le club léonin continua à pousser de toutes ses forces. Comme la semaine passée à Conflans, à onze et plus que onze, Thomas ne pouvant revenir sur le pré, le bras de fer s’installa. Les offensives défilèrent. Djino vint buter sur le montant droit après un lob de trente mètres, Quentin rata l’immanquable à 5 mètres des buts, Romain manqua une reprise de volée et l’occiput de Bruno sur corner vint s’écraser sur le poteau. L’égalisation se fit attendre. A quart d’heure du coup de sifflet final, Bruno tirait un coup franc depuis le milieu de terrain. La sphère parvenait directement à Quentin, dos au but à l’entrée de la surface. Ce dernier décala d’une touche de balle Lionel qui, d’une inspiration magique, reprit de volée aux vingt mètres, envoyant une véritable fusée aux fonds des filets bondynois. 4-4. Les Lions explosèrent littéralement de joie. Le spectacle parfait aurait pu s’arrêter là. Mais le dernier quart d’heure et l’animosité des joueurs du 93 eurent raison des joueurs du XXè. Etienne fut à son tour contraint de quitter le terrain, victime d’une déchirure. A dix minutes du terme, tout chavira. Le milieu défensif de Bondy, dans son rond central, tenta une frappe lobée qui vint rebondir non loin de la ligne de but. Les joueurs locaux, à cinquante mètres de là crièrent victoire, alors que Victor, alors dans les cages léonines, soutint que le ballon n’était pas entré. Ce dernier se débattait pour récupérer le cuir dans les pieds des attaquants qui tentaient de conclure l’action lorsque l’arbitre, à soixante mètres de là précisons-le quand même, siffla but pour les verts. 4-5. S’ensuivirent 5 minutes de confrontation qui, bien entendu, ne firent pas changer d’avis l’arbitre, joueur bondynois précisons-le quand même. Victor restera seul juge du bienfondé de cette décision du corps arbitral, lui seul s’étant trouvé à moins de trente du ballon lorsque ce dernier franchit, ou non, la ligne. Les Lions, désabusés, ne se démotivèrent pas, mais malgré un pressing incessant, ils ne purent se procurer d’occasions suffisamment franches. Le coup de sifflet final vint calmer les esprits, enfin. Les locaux ressortaient vainqueurs et pouvaient se permettre le fair-play de rigueur de fin de match, tandis que les Lions regagnaient les vestiaires, quelque peu indignés mais la tête haute. En effet, ils ont confirmé les espoirs nés ces derniers matchs, ils ont retrouvé de l’efficacité devant les buts, ils ont confirmé que leur jeu redevenait celui qui leur a fait connaître des sommets quelques années plus tôt. Bref, les Lions retrouvent indéniablement leur identité. Et ceci vaut bien plus qu’une victoire.

Quentin (merci à Bruno pour son aide !)