RC Joinville 0 – 4 Lions de Ménilmontant 


Buteurs (passeurs) : Charles, Quentin (Thomas), Romain, Thomas (Nodé) 


Après être repartis du bon pied la semaine dernière sur leurs terres face au K.B.United, les Lions devaient se confronter en ce lundi 16 novembre aux joueurs de Joinville, classés second du championnat. Le mail de convocation de Romain laissait d’emblée supposer un match âpre sous haute-tension. Pourtant, jusqu’à la dernière minute, il lui fallut déployer moult efforts pour mobiliser une équipe complète.

C’est ainsi que les Lions arrivèrent à Joinville à 12, prêts à lutter, leur trésorier en tête. Le match débuta sur un bon rythme, avec une équipe léonine bien en place, et présente physiquement. Le jeu s’équilibra durant les vingt premières minutes, les portiers étant peu alertés, faute à des défenses appliqués au marquage. Mais l’on sentit l’équipe de Ménilmontant capable d’aller chercher quelque chose d’ici la fin des quatre vingt dix minutes. Et en effet, le jeu se débrida et les occasions arrivèrent des deux côtés. Un but fut logiquement refusé aux locaux pour un hors-jeu, puis ce furent les félins qui se montrèrent à leur tour dangereux.

Quentin sema la zizanie entre le gardien et ses défenseurs, le ballon revint vers Thomas, qui, à l’entrée de la surface, ne put ajuster suffisamment son tir pour l’envoyer dans le but laissé vide. Les Marines pressèrent de plus en plus. Enfin, la délivrance arriva à la trente-deuxième minute sur un corner tiré au premier poteau par Nodé. Le cuir fut laborieusement dégagé par les défenseurs joinvillais en plein axe. Surgit alors de l’arrière Charles, qui d’un maître-tir du pied droit de 25 mètres, et grâce au nettoyage de Romain effectué dans la surface adverse, fit trembler les filets pour la première fois dans ce match ( 0-1) . Les opposants ne se démontèrent pas et continuèrent le combat courageusement, mais les fauves purent compter sur leur solide bloc arrière, ainsi que sur les sorties assurées de Djino.

La mi-temps survint donc avec ce score de un à zéro. La seconde mi-temps repartit sur le même rythme que la première, les adversaires n’abdiquant point et tâchant d’aller vers l’avant. Ils se montrèrent d’ailleurs très dangereux sur un corner. Florent fut présent au point de chute, mais sous la pression de l’attaquant, il ne put que dégager le ballon…directement sur la transversale de Djino. Le cuir rebondit heureusement devant la ligne et put être rapidement dégagé. Les adversaires semblèrent revigorés par cette action. Mais Athéna avait déjà choisi son camp, et quelques minutes après la reprise, les joueurs de la porte de Montreuil furent récompensés de leurs efforts généreux. Après une belle circulation de balle, un jeu en triangle s’engagea côté gauche.

Nodé lança Thomas qui mit en orbite son cadet, lequel décocha une frappe à l’entrée de la surface, qui vint se loger dans le but, avec le concours des mains peu expertes du portier joinvillais. Le break était fait, mais il s’agissait de rester concentré jusqu’au bout ( 0-2). Et les félins le firent à merveille, jouant court, en appui, et muselant le onze adverse. La messe fut dite une dizaine de minutes plus tard. Sur un long dégagement de Djino, la défense se vit en difficulté pour faire ressortir la sphère. Cette dernière se retrouva alors aux abords de la surface de réparation des locaux. Romain, qui venait de réaliser une course de plus de cinquante mètres, fit oublier à ses partenaires sa mésaventure lisboète en propulsant le cuir sous la barre du portier, dépité. ( 0-3) Ce but constitue une récompense méritée pour le libéro léonin, qui sut trouver les mots avant le match pour transcender ses partenaires. Les carottes furent définitivement cuites quatre minutes plus tard.

Après une percée ravageuse non loin de la zone de finition, le coach Nodé obtint subtilement un coup-franc à l’entrée des seize-mètres en envoyant la balle sur la main du stoppeur joinvillais. Il se chargea de le tirer lui-même. Noham chahuta le mur afin de lui ouvrir l’angle et lui permettre de trouver le pied droit de Thomas qui dévia dans le petit filet pour inscrire le quatrième et dernier but de la rencontre ( 0-4). En effet, les dernières vingt minutes du match furent une succession de contre-attaque de la part des deux formations, les Lions jouant juste mais se montrant moins précis devant le but. Djino se montra serein sur les quelques alertes adverses. Les carnassiers de Ménilmontant n’avaient finalement fait qu’une bouchée de leur proie, et s’étaient avant tout fait plaisir sur la pelouse. La joie était tangible, et le rugissement de Charles dans les vestiaires vint parachever la fête. Les Lions sont bel et bien de retour, et attendent de nouveaux gibiers…

Quentin

Lundi dernier, dans le chaudron de la porte de Montreuil, les lions de Ménilmontant ont écrasé le Krémlin Bicêtre United par le lourd score de 4 à zéro. Une victoire sans appel qui vient mettre un terme à une inquiétante série de deux défaites consécutives. Pourtant, avant le début de la partie, le sourire n’était pas de mise et on pouvait lire une certaine fébrilité dans les yeux des léonins, conscient de l’enjeu de cette rencontre déterminante pour la suite de la saison. En effet, une défaite aurait propulsé le club dans la seconde partie de tableau, contraignant du même coup les dirigeants à revoir leurs ambitions à la baisse. Ne pouvant se résoudre à cette hypothèse, les lions rentrèrent sur le terrain galvanisés par leur public et par un discours du coach d’une rare puissance que certains observateurs n’ont pas hésité à nommer « l’appel du 9 novembre ».

Mais la réalité fut toute autre. Dès l’entame de match, les belles ambitions léonines s’enlisèrent dans le piège d’un jeu terne et sans rythme produit par les adversaires. Ainsi, le début de la première mi-temps se résumait à peu de choses près à une bataille rangée au milieu de terrain, duquel sortaient parcimonieusement quelques percées plus ou moins dangereuses. Le jeu technique et enlevé des locaux se heurtait à un engagement physique âpre de la part des visiteurs dont les maillots floqués « Texas » n’avaient curieusement rien à voir avec Bicêtre, et encore moins avec le Krémlin. Les spectateurs purent néanmoins apercevoir quelques belles actions emmenées par un Charles en grande forme, et par Quentin et Nico sur les ailes.

A la pause, le score était vierge et les joueurs avaient le masque. Les déconvenues des deux matchs précédents étaient dans tous les esprits. Ils ne connaissaient que trop bien ce mauvais scénario dans lequel des Lions pourtant dominants se voyaient ravir dans les dernières minutes un match qui leur tendait les bras. Comme le disais si justement Tony Vairelles : « Des jours ça rit… des jours ça pleure… » avant de conclure dans un moment de fulgurance intellectuelle par un « c’est le football ! ».

De retour sur la pelouse, les lions montrèrent un tout autre visage et peu après la reprise, sur une touche effectuée côté droit, Florent contrôle le ballon et centre pour Quentin mais trouve finalement Thomas qui dévie involontairement le ballon de l’omoplate droite. Quentin, arrivé à toute vitesse de son aile gauche s’empare de la balle et la propulse dans les filets du gardien adverse.

A mesure que les minutes défilent, les lions poursuivent leur domination tandis que les visiteurs se désorganisent de plus en plus, ces derniers préférant mettre leur énergie au service de réclamations d’arbitrage et de contacts bien peu fairplay plutôt qu’au service du jeu. Ainsi, sur une balle récupérée par le milieu de terrain léonin, Thomas, encore lui, mystifie le portier d’un lob somptueux. 2 à 0. Dans les tribunes, c’est du délire. Les supporters entonnent l’hymne des lions comme un seul homme, les femmes pleurent, les enfants rient.

La suite de la partie est à sens unique. Tout d’abord, sur un centre de Nodé côté droit, Thomas se précipite au premier poteau mais le gardien intervient de façon bien peu académique en roulant avec son flanc sur le ballon. Peu après, Thomas, décidément !, reprend de volée un ballon au 18m, mais sa frappe heurte malheureusement le poteau.

L’assaut continue. Peu après, sur un dégagement de Djino, Florent dévie le cuir pour lui-même avant de le transmettre à Etienne qui déborde sur l’aile droite et centre pour la tête de Quentin qui surgit de nulle part pour redresser la course du ballon dans une position invraisemblable. Pleine lucarne. Un but d’une autre dimension, digne d’un Armand Penverne avec le Stade de Reins en 1952 contre Metz ou d’un Bernard Blanchet, Nantes-Le Havre 1966 pour ne citer que les plus connus.

A la manière de Francis Lalanne à la Foire aux carottes de Lessay en 1996, les bleus marines sont inépuisables, ne laissant à l’équipe du Krémlin d’autre choix que d’exprimer leur frustration par une agressivité qui ne leur rend pas hommage. Etienne en est la plus flagrante victime lorsqu’il est bousculé dans la surface de réparation par un défenseur adverse. La faute flagrante méritait assurément un pénalty. Mais, beau joueur, Etienne ne broncha pas et dans les minutes qui suivirent, il se fit justice lui-même en profitant d’un bon ballon de Quentin lancé à pleine vitesse (est-il nécessaire de le préciser ?) sur le flanc gauche. L’attaquant léonin pris le temps d’ajuster sa frappe dans le petit filet, au grand dam du portier adverse qui regretta sans doute de ne pas être resté chez lui lundi soir.

Le coup de sifflet final ressemblait à une délivrance pour les visiteurs qui concédait une défaite de 4 à 0 contre des lions irrésistibles. Malgré le triomphe, les lions restaient humbles et concentrés à la fin du match préférant s’approprier le la formule de Francis Llacer : « Non, on calcule pas, on prend les matchs un par un, comme ils viennent, après, bon, on verra en fin de saison ». Pourtant, lundi soir, les Lions ont bel et bien balayé toutes les incertitudes. Toutes ? Pas vraiment… Qui est réellement l’auteur de la passe décisive sur le premier but ?

Stall-Club – Lions : 0 – 5 


Si le premier match de la saison à domicile avait pu laisser poindre quelque frustration sur le plan comptable, la partie jouée par les Lions lundi soir a cette fois tenu toutes ses promesses. Ils avaient déjà, à domicile, fait montre d’une belle solidarité et offert un jeu collectif de bon augure, mais sans parvenir à inscrire le petit but qui aurait fait la différence.

A Antony, face à Stall club, c’est au contraire par cinq fois qu’ils ont concrétisé au tableau d’affichage leur belle domination collective. Dès les premières minutes de la partie, on sentait que les Lions avaient pris le match par le bon bout. Le coach avait reconduit le schéma à un seul attaquant inauguré la semaine précédente en cours de match, et rapidement les joueurs parisiens confisquaient le ballon et le faisaient circuler habilement entre les lignes. A côté d’un Bruno toujours aussi tranchant, Florent justifiait tous les espoirs que la direction avait placé en lui , par ses déplacements, sa disponibilité et sa technique individuelle et permettait de fluidifier encore davantage les relations entre les lignes. Derrière, comme à leur habitude, Romain, Alex, Charles et Ivan survolaient les débats, privant l’adversaire de toute occasion de but. Les Lions prenaient du coup rapidement l’avantage sur un corner obtenu après une belle offensive collective. Nodé s’en chargeait et trouvait directement, avec une réussite insolente, la lucarne opposée. (0 – 1).

Galvanisés par l’avantage pris au tableau d’affichage, les Lions poussaient, insistant encore et toujours sur le redoublement de passes courtes et affolaient plusieurs fois une défense adverse aux abois. Le capitaine des bleus se sentait pousser des ailes et après un débordement rageur centrait au deuxième poteau. Le gardien était cueilli mais il devait manquer quelques centimètres pour que Thomas ne puisse catapulter le ballon au fond des filets. Qu’à cela ne tienne, Nico, sur son flanc droit obtenait un corner. Nodé brossait le ballon et retrouvait le jeune lionceau qui, calmement, contrôlait de la poitrine puis fusillait le gardien d’une superbe frappe en demi-volée. (0- 2).

Après Thomas, c’était au tour d’Etienne de venir taquiner la défense adverse. Il ne lui fallut pas longtemps pour se mettre en position. Après une belle combinaison Florent - Ivan sur la gauche, le ballon parvenait à Nodé, qui fixait deux adversaires avant de glisser un petit ballon à Etienne dans le dos de la défense. Le buteur léonin n’était pas loin d’aggraver le score mais sa frappe décroisée frôlait le poteau droit. Pendant ce temps, Gino passait une mi-temps paisible mais se montrait décisif sur la seule action dangereuse de l’adversaire, gagnant magnifiquement son duel face à un attaquant adverse qui avait trompé la vigilance d’Ivan et Romain. La grande classe. En toute fin de mi-temps, Benoît distillait une merveille de passe à contre temps pour Thomas mais une vile main adverse frustrait l’attaquant bleu de l’occasion. Le Président s’essayait alors au coup-franc mais son ballon filait à côté des buts adverses. A la mi-temps, Alex exhortait ses coéquipiers à jouer encore plus simple, sentant bien que l’adversaire pouvait définitivement exploser au cours de la seconde période. Quentin faisait sa rentrée sur le flanc gauche, tandis que son aîné sortait souffler en compagnie de Florent et de Nico. Charles prenait place en milieu défensif. Après un petit moment de flottement, où les Lions montraient moins de rigueur et de sens collectif, ce qui poussait Romain a élever un peu la voix, le match redevenait à sens unique, et par moment, les spectateurs pouvaient se demander s’il n’étaient pas au Camp Nou. Pour preuve, le troisième but léonin. Par une série de passes simples, le ballon avait circulé entre les pieds d’Alex, de Romain, de Charles, d’Ivan, avant que ce dernier ne combine avec Quentin sur le flanc gauche, puis se débarrasse subtilement de deux adversaires et centre en retrait à l’entrée de la surface. Où Quentin, lancé, faisait magnifiquement mouche d’une volée du plat du pied droit. (0 – 3).

Et confirmait par ce but une confiance pleinement retrouvée. Avec trois buts d’avance, le match devenait encore plus simple et les Lions faisaient alors preuve d’une confiance insolente. Le Président s’offrait une série de trois petits ponts dans un enchainement dont il a le secret mais sans conséquence pour l’adversaire, les Lions variaient merveilleusement le jeu, choisissant parfois, comme Bruno, la frappe lointaine. Nico et Charles se faisaient tancer par leur coach pour avoir pris la liberté d’inverser leur position et le premier des deux découvrait finalement qu’il avait toute les qualités pour occuper le poste de latéral. Comme Guillaume L, qui pendant toute la partie ne fut jamais pris en défaut et faisait preuve d’une belle disponibilité offensive. A l’arrière, la charnière centrale continuait de se montrer intraitable et participait pleinement au lancement des offensives léonines. Dans ses buts, Gino, fidèle à lui-même, se montrait étincelant sur les deux seuls arrêts qu’il avait à faire. Et son impeccable jeu au pied offrait de belles solutions alternatives à ses coéquipiers. Devant, Thomas se démenait comme un beau diable dans une position de pivot pour adresser l’avant-dernière passe, se montrant même parfois trop altruiste dans une ou deux situations de frappe. Charles en profitait pour s’offrir même une occasion de but, malheureusement sauvée par un défenseur suicidaire qui préférait s’encastrer sur le poteau que de laisser filer le ballon dans les buts. Mais ce geste héroïque devait s’avérer vain… A un quart d’heure de la fin, Florent faisait la différence au milieu, trouvait Thomas devant lui, lequel cherchait immédiatement Etienne. L’attaquant bleu alertait alors Nodé plein centre, qui effaçait le libero adverse d’un coup de rein rageur, puis du gauche, glissait le cuir hors de portée du gardien. (0 – 4).

La messe était dite. Restait l’estocade : elle allait venir dans les dernières minutes. Bruno temporisait au milieu puis ouvrait parfaitement à droite sur Nico, monté offrir une solution. Le jeune lion faisait la différence et centrait au premier poteau où Nodé surgissait pour glisser une tête décroisée que le gardien ne parvenait qu’à effleurer. (0 – 5).

Le coach pouvait se montrer satisfait. Du beau jeu, une large victoire, des performances individuelles toutes pleines et des statistiques qui en disent long sur la qualité collective : les 5 buts ont été inscrit par des milieux de terrain et deux passes décisives sur quatre sont venues des latéraux. C’est un signe qui ne trompe pas. Et de bon augure avant d’aller défier Portugais et Anglais le WE prochain à Lisboa.