Contexte

Les matchs amicaux de pré-saison sont connus pour n’apporter que de maigres enseignements quant à la saison à venir. Parmi ceux-ci, deux choses se sont vérifiées hier soir :

L’équipe a retrouvé une certaine ambition dans le jeu, illustrée par les séquences de passes et l’alternance jeu court/jeu long

Les matchs des lions édition 16-17 sont propices à une avalanche de buts

Et pourtant, face à un adversaire à la fois plus technique et plus tranchant, l’issue du match était inéluctable. Cette lourde défaite inaugurale (6-2) sur le terrain de Bagatelle est évidemment une déception sur le plan comptable, puisque les lions vont débuter la saison à la dernière place du classement. Mais elle a aussi démontré la force de caractère de l’équipe, qui a su garder la tête haute et adapter son jeu pour contrer l’adversaire en deuxième mi-temps.

Feuille de match

L’ouverture du championnat était l’occasion de replacer Djino dans les buts. Dans la lignée des matchs de préparation, la charnière Alexandre-Romain a été reconduite, épaulée par Seichon à droite et Quentin L. à gauche. La ligne de milieux était composée de PE et Guillaume au centre et de Raph’ et Jérem’ sur les ailes. Enfin, la doublette toulousaine Quentin N. + Gaël complétait le dispositif offensif.

Mathieu G et Antoine ont débuté la partie sur le banc, avant de rejoindre les postes d’arrière droit pour l’un et milieu gauche pour l’autre. La partie a donc débuté avec un 4-4-2 à plat, bien connu des joueurs.


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Déroulé du match

Vu depuis le banc, le premier quart d’heure a été une véritable balade de santé pour les lions, face à un adversaire manquant d’engagement et de présence sur le porteur de balle. Et pour cause, les joueurs de Bagatelle ont débuté à 9 contre 11. A ce compte-là, les lions ont obtenu plusieurs occasions, sans n’en convertir aucune.

Puis les retardataires sont arrivés et ont mis fin aux espoirs des visiteurs. Au même moment, Antoine et Mathieu G. sont rentrés en remplacement de Guillaume et Seichon. Après plusieurs situations vendangées, Bagatelle a obtenu un corner. Mal renvoyé par la défense, le ballon a échoué dans les pieds de l’attaquant adverse qui l’a poussé au fond des filets (1-0, ~25e min).

Confiants dans leur jeu, les lions ont continué de construire en s’appliquant, sans comprendre que l’adversaire était maintenant en mesure de mettre en place un pressing tout-terrain. Quelques instants plus tard, Romain transmet à Alexandre, qui tente l’exploit pour se défaire du marquage. Défait du ballon, il ne peut que constater la qualité de feintes de l’attaquant adverses qui s’en va battre Djino (2-0, 28e min).

Après la bourde de leur charnière centrale, la peur s’empare des lions, d’autant plus que Bagatelle prend un malin plaisir à annihiler toute velléité de pressing avec un des redoublements de passes. Le troisième but ne se fait pas attendre, sur un contre (3-0, 35e min).

Alors que la mi-temps approche, l’arbitre siffle une faute (très discutable) au niveau du coin de la surface léonine. Le coup franc est tiré magistralement au second poteau, puis le numéro 7 de Bagatelle fusille Djino d’une tête (4-0, 40e min).

Taquin, l’arbitre vient me voir pour demander si nos joueurs ont joué la veille.

La mi-temps est l’occasion de changer de système tactique : le 4-4-2 est rangé au placard pour un 4-1-4-1, avec 3 milieux centraux : Antoine en récupérateur, Jérem’ et PE en relayeurs. Quentin N. reste seul en pointe. Cette nouvelle tactique permet de bloquer les techniciens adverses positionnés entre les lignes et de rééquilibrer le match.

Sur un ballon contré par Antoine, Quentin N. s’infiltre dans la surface et se présente au duel face au gardien adverse. Après un premier arrêt, le ballon revient sur Quentin qui n’a plus qu’à pousser le ballon pour marquer le premier but léonin de la soirée (4-1, 50e min).

Mais sur un nouveau corner, les joueurs de Bagatelle rétablissent un différentiel de 4 buts (5-1, 60e min).

Lancé en profondeur sur le côté droit, PE s’en va défier son adversaire direct. Après un cafouillage, le ballon est repris par Gaël qui rentre dans la surface et se fait sécher par le défenseur de Bagatelle. Le pénalty est converti par Alexandre, d’une frappe sèche dans le coin gauche du but (5-2, 65e min).

Mais le numéro 9 adverse, décidemment intenable hier soir, remet les pendules à l’heure en fin de match en crochetant Antoine et Alex avant de glisser le ballon dans le coin gauche du but de Djino (6-2, 70e min). Malgré quelques tentatives de part et d‘autre, plus aucun but ne sera marqué dans cette partie.

La suite du championnat s’annonce difficile face à Alfortville, lundi prochain. En cas de nouvelle défaite, les lions pourraient débuter leur championnat avec un handicap certain. Pourtant, le match contre Bagatelle a montré qu’avec de l’envie et une bonne disposition tactique les lions peuvent bloquer une équipe qui leur est supérieure.

Contexte

Après les départs de cadres l’été dernier (Bruno, Yvan), la rentrée 2016 apparaissait déjà comme un défi pour l’équipe de Ménilmontant. Et pourtant, après deux matchs de préparation qui ont débouché sur des succès probants (5-3 contre Kro et 4-2 contre Nuances), l’avenir s’annonce radieux et l’équipe pourra regarder encore plus haut dans l’avenir. En attendant, les lions peuvent se prévaloir d’une série de deux victoires en deux matchs avec leur nouveau maillot, fourni par le sponsor maison : Rossi-Landi avocats

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La principale nouveauté tactique de ce début de saison est le replacement d’Alex Fernier en défense centrale aux côtés de Romain. Après avoir évolué en pointe plusieurs années, puis en relayeur, il retrouve son poste de formation et pourra apporter son impact et sa technique pour couvrir les longs ballons et relancer proprement.

Ce match était aussi l’occasion de revenir au stade Wimille, de triste mémoire, puisqu’ici avait eu lieu un match contre Tadéo en 2015 qui s’était soldé par des échauffourées qui avaient coûté une cheville à Paul et surtout sa mâchoire à Djino.

Feuille de match

Autour de la défense centrale, le jeu de chaises musicales propre aux matchs de pré-saison a permis à Jérem’ de jouer alternativement arrière gauche puis milieu gauche. Antoine a fait office de couteau suisse en alternant entre les deux postes d’arrière latéraux et celui de récupérateur/relayeur. Mathieu Seichon a une nouvelle fois évolué sur les deux postes à droite de la défense. Pour le reste, chacun est resté globalement à son poste de prédilection et on a retrouvé le système en 4-4-2 des saisons passées.

Dans les cages se sont succédés Pascalis, Gaël et Alex, en attendant le retour de Djino dès la semaine prochaine. En attendant, il a signé un match de qualité au poste d’attaquant de soutien, avec notamment un joli but à la clé sur son premier ballon (et un raté immanquable, qu’Alex n’a pas manqué de lui rappeler en fin de match). Enfin, un toulousain s’est invité à la fête : Francesco (ami d’enfance de Quentin) a joué arrière et milieu gauche et a scellé le score d’un enroulé du droit en fin de rencontre.

Étaient présents : Djino, Romain, Guillaume, Quentin, Pascalis, Paul, Raphaël, Gaël, Alex, Jérem, Francesco, Antoine, Pierre-Emmanuel & Seichon (sans sa mère)

Le déroulé du match

Après la moiteur du match de la semaine passée contre Kro, la météo a été plus clémente avec les joueurs, ce qui a permis de proposer un jeu dynamique de part et d’autre. Par contre, il a fallu attendre l’arrivée de Djino et des chasubles pour distinguer convenablement les deux équipes, Nuances évoluant aussi en bleu outremer.

Si la première action est à mettre au crédit des locaux (un contre rapide qui termine en six-mètres), les 20 premières minutes sont globalement maîtrisées par l’équipe léonine. Celle-ci a su faire preuve de rigueur tactique, alternant le jeu court et le jeu long et faisant courir ainsi son adversaire. Celui-ci n’était pas en reste, avec un pressing haut qui a mis à contribution les milieux (Paul et PE) et la défense centrale (Romain et Alex). Et c’est après une phase arrêtée au milieu de terrain, sur le côté gauche que Paul lance Gaël dans la profondeur, lequel, ayant profité d’une erreur d’appréciation du défenseur central, s’en est allé battre le gardien d’une frappe sèche (0-1 ~20e min).

Comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, les lions ont levé le pied, se contentant de gérer leur avantage en faisant tourner leur effectif. Confondant les nuances de bleu (et il n’y en avait pas 50), Jérem’ a mis l’attaquant adverse sur orbite et le retour d’Alex n’a pas suffi à éviter l’égalisation adverse (1-1, ~30e min).

Piqués au vif, les lions ont répondu en inscrivant un but d’école, au terme d’une superbe action collective : Partis d’une touche d’Antoine côté gauche, PE a lancé Jérem’ avec un subtil ballon en profondeur, lequel a effectué un double contact avant de servir Djino qui s’était bien démarqué au second poteau (1-2, ~40e min).

Après la mi-temps, le jeu s’est de nouveau équilibré et la distance entre les lignes s’est distendue de part et d’autre, la fatigue faisant son effet. Et c’est sur un ballon mal renvoyé par la défense que l’attaquant adverse a pris sa chance pour égaliser d’une frappe à ras-de-terre qui ne laissait aucune chance à Alex, alors rentré aux buts (2-2, ~55e min).

La réaction est venue très rapidement, sur un corner tiré de la gauche vers la droite et renvoyé directement sur PE. Celui-ci a frappé instantanément, mais le tir a été contré par un défenseur adverse. Bien placé, Guillaume a vu le ballon lui revenir dans les pieds et a placé une cloche au-dessus de la défense et du gardien (2-3, ~60e min).

Notre défense a alors essuyé plusieurs offensives dangereuses, notamment une balle en profondeur récupérée à la limite de l'obstruction ou « au métier » , dixit Romain. Une frappe lointaine, « bien jugée » par Alex comme l’a noté PE, s’est écrasée sur le haut du poteau léonin. Enfin, sur un centre en retrait, Alex est sorti dans les pieds de l’adversaire, effectuant une intervention autoritaire qui aurait pu être sanctionnée par un coup de pied de réparation.

Mais à la fin, ce sont les lions qui gagnent (au moins en ce début de saison). Bien lancé par Gaël sur le côté gauche, Francesco a démontré qu’à Toulouse aussi il y a d’excellents joueurs de football. Sa frappe enroulée s’est logée sous le bras du gardien adverse avant de finir sa course au fond des filets (2-4, 75e min).

Clairement, le travail de sape du début de match avait bien fatigué les joueurs de Nuances. Sonnés par ce dernier but, ils voyaient leurs chances d’égaliser se réduire à peau de chagrin. Leurs dernières offensives (notamment une tête sur corner qui s’est échouée sur la barre transversale) n’ont pas suffi à renverser le cours du jeu et les lions se sont finalement imposés sur un score confortable. Espérons que la qualité de jeu et la réussite de ce soir seront encore au rendez-vous pour le premier match officiel de la saison, dès lundi prochain.

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Il est des moments d'histoire qui pousse un vieux chroniqueur à reprendre la plume. Pour les Lions, le départ de Bruno et d'Yvan lundi soir est tout sauf une anecdote de fin de saison. Avec près de 400 matchs cumulés à eux deux, ce sont deux monstres sacrés qui ont signé lundi leurs adieux et scellent le crépuscule d'une longue et belle aventure au sein du onze de Ménilmontant.
S'ils n'en ont pas connu les débuts difficiles -de lourdes défaites sur des terres bosselées dont restent quelques rares témoins - ils auront largement participé à la maturation du collectif léonin, rejoignant le club après sa première saison enfin prometteuse.

Votre humble serviteur se souvient du premier match de Bruno, en septembre 2005, arrivé en cours de rencontre et un peu par hasard chez les Lions plutôt qu'au club voisin de Paris XXème. Salutaire coup de pouce du destin ! Pour lui, qui n'aurait probablement pas longtemps supporté l'ambiance délétère du rival local ; mais plus encore pour les Lions chez qui il s'imposa rapidement au milieu du terrain, apportant la stabilité et la solidité qui manquaient jusque-là. Les Lions avaient, en cette douce soirée de fin d'été, trouvé leur sentinelle. Et pas des moindres : jeu de tête impérial, sobriété et simplicité dans les passes, lourde frappe et endurance à toute épreuve pour compenser, parfois tout seul, les replacements approximatifs de ses comparses.
Un défaut ? Aucun,

si ce n'est une malédiction qui a longtemps conduit ses têtes ou ses frappes lointaines sur les montants du but plutôt que dans les filets… Et une épaule fragile qui donnait lieu à quelques scènes surréalistes où Bruno, après avoir hurlé de douleur, replaçait grimaçant son articulation tout seul puis repartait de plus belle régner avec rage dans l'entrejeu. Aussi humble et bienveillant que combatif, il savait guider et motiver ses coéquipiers sans – presque – jamais hausser le ton.
Eternelle sentinelle devant sa défense, Bruno l'était aussi…devant le bar. S'il est le joueur des Lions le plus capé– 248 sélections, excusez du peu ! - il était aussi le taulier de l'après-match, capable probablement d'aller affronter la bière tout seul, faute de combattant. Il aura ainsi largement contribué, jusqu'en cette dernière année, à la précieuse connivence des Lions.

Un an après Bruno, c'était au tour d'Yvan de rejoindre les Lions de Ménilmontant.
D'une rare polyvalence, celui qui avait commencé sa carrière en attaque s'adapta, avec succès, à tous les postes qui lui furent proposés, avant finalement de se fixer en défense où son sens du placement et de l'anticipation, son sang froid, sa justesse technique en ont fait finalement un pilier de la défense.
Latéral, il semblait aussi à l'aise à droite qu'à gauche et offrait, par ses montées rapides un précieux soutien à ses attaquants. Facile techniquement, il était aussi capable de faire des piges dans l'axe de la défense et d'en épouser le poste avec le plus grand des naturels.
Mais Yvan, n'était pas éminemment précieux uniquement pour ses qualités footballistiques, celles qui lui donnent, à plus de quarante ans, encore toute sa place dans le onze de départ. Yvan, c'était aussi un altruisme et un dévouement rares, qui en faisaient l'incarnation même du sport collectif.

Ma mémoire flanche au moment de décompter, mais est-ce possible, le nombre d'occasion où il s'est sacrifié pour les autres, enfilant, là, les gants pour suppléer dans les buts les absences de Gino ou, dans les âges farouches où les arbitres manquaient à l'appel, endossant la tunique noire et maniant le sifflet, pour laisser les autres profiter des joies du jeu. Jamais loin du bar non plus, comme son compère, et un peu plus chambreur, il regrettait probablement ces dernières années la faible assiduité de Thomas, qui se faisait jadis indéfectiblement, et avec joie, la cible de ses bienveillants sarcasmes.

Les sirènes bretonnes auront eu raison de la fidélité de Bruno, et c'est avec le cœur serré que nous le voyons rejoindre une ville qui a déjà arraché à Paris tant de Lions historiques. Yvan, lui, met un terme à sa carrière. Quelle drôle d'idée quand on a une telle santé ! Peut-être sa décision n'est-elle pas irrévocable et, après quelques lundis soirs à tourner en rond comme un fauve en cage, enfilera-t- il à nouveau le maillot du Lion…


Une page se tourne, en tous les cas, comme celle de l'équipe de France de 2000 suite au départ de Blanc et Deschamps. On espère que les Lions en souffriront moins que les Bleus de l'époque, mais il est à craindre que Bruno et Yvan, sur comme en dehors du terrain, laissent les Lions quelque peu orphelins. Avant que d'autres, plus jeunes, ne s'inspirent de ces glorieux exemples, à l'ombre de leur vétéran capitaine.

Bon vent aux vieux lions ! Qu'ils sachent que la savane les gardera au cœur de sa mémoire éternelle.
Node