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Lions de Ménilmontant- Inter6 0-2

L'équipe: Djino JB-Alex(puis Yvan)-Romain-Daniel Marcelin-Jo-Bruno-Nodé Thomas(puis Manu)-Antoine

Lundi soir, les Lions ont déjà fait leurs adieux à la coupe, éliminés dès le premier tour après un match qu'il faudra vite oublier. Défaits 2 à 0 sur leur terrain par l'Inter 6, ils pourront pourtant regretter longtemps cette occasion manquée de se lancer dans une compétition qui leur avait si bien réussi la saison dernière. Du charme des match à élimination directe, et de la tension d'éventuels pénaltys en fin de rencontre, ils devront faire leur deuil.


Blessure d'Alex
Tout avait pourtant si bien commencé. Dès l'entame de la rencontre, les Lions s'étaient installés dans la moitié de terrain adverse et avaient monopolisé le ballon. Avec deux remplaçants sur le banc, ils pouvaient ne pas craindre de craquer physiquement sur la fin. Mais décidément, cet automne n'est pas avare en coups durs : à peine dix minutes après le coup d'envoi, Alex sortait sur blessure. Les Lions perdaient là un de leurs plus vigoureux combattants et devaient remanier la défense, en l'absence de Charles, toujours écarté des terrain par des tendinites persistantes. Yann passait libéro aux côtés de Romain et les Lions poursuivaient leur domination.
Malheureusement, la lucidité manquait pour terminer des actions qu'ils initiaient pourtant admirablement. Le jeu au sol, partant de derrière mettait les lignes adverses sens dessus-dessous mais les bleus balbutiaient leur football lorsqu'ils s'agissaient de faire la différence devant. Contre Carlesimo, il y a un mois, c'était par manque de spontanéité. Cette fois-ci, c'était par trop de précipitation et de simplicité : il manquait souvent un contrôle avant d'ajuster la dernière passe, les Lions abusant du jeu à une touche de balle dans des situations où il n'était pas nécessaire. Et l'oubliait lorsqu'il eut été décisif. Ainsi Thomas qui, à l'arrivée d'une jolie combinaison collective entre Nodé, Marcelin et Manu sur le côté droit, héritait d'un ballon en pivôt à vingt mètres des buts et n'avait plus qu'à le remettre simplement à Nodé qui filait dans l'axe mais s'emmêlait les pieds dans un dribble peu judicieux. Ou Nodé, qui remettait trop vite et trop fort un relais de Romain parti comme une fusée de ses lignes arrière, permettant au gardien de devancer le taureau transalpin. Mais à ce moment-là de la partie, on pouvait simplement penser qu'avec un peu de persévérance, les buts adverses allaient bien finir par être violés.
Comme à la demi-heure de jeu, où Nodé faisait la différence côté droit puis centrait au point de pénalty mais Manu était devancé par le libéro adverse. Ou cinq minutes plus tard, lorsque Marcelin perçait au milieu et lançait Nodé qui filait inscrire du plat du pied un but refusé pour un hors-jeu plus que litigieux. Pendant ce temps-là Djino passait des minutes tranquilles dans ses buts, quasiment jamais sollicité en cette première période.
Et à la pause, les Lions pouvaient se montrer confiants tant la possession du ballon était en leur faveur. Et ne pas encore trop s'inquiéter de l'absence de franches occasions de but. On voyait mal comment l'Inter 6 pouvait réussir à prendre l'avantage.

L'occasion de Manu pour les lions
D'autant que la deuxième mi-temps repartait sur les mêmes bases et qu'au bout de cinq minutes, les Lions passaient tout près d'ouvrir le score. Sur une action partie des lignes arrière avec une récupération d'Yvan, très fort dans l'anticipation, le ballon était remonté par Bruno puis Marcelin qui lançait Manu vers la surface. L'appel de ce dernier était parfait et lui permettait de se présenter seul face au gardien. Les Lions avaient déjà presque levé les mains mais l'attaquant bleu manquait totalement son plat du pied qui passait au-dessus. A sa décharge, c'était-là sa première occasion de la partie.

On y était presque, pensait-on malgré tout. C'était oublier que le destin d'un match tient à peu de chose : ce but manqué n'était pas une ultime étape vers la concrétisation de la victoire mais le côche raté. Car dans la foulée, l'adversaire se procurait lui aussi sa première occasion, grâce à son attaquant de pointe, terrible de vitesse et de puissance qui, d'un contrôle, mettait JB dans le vent puis frappait dans un angle fermé, trouvant l'extérieur du petit filet. Les Lions avaient eu chaud. La stratégie adverse était fruste mais commençait à payer : les longs ballons aériens profitaient du vent favorable et les deux attaquants de l'Inter commençaient à faire souffrir la défense léonine. Puis à la prendre à défaut.
0-1 Ainsi, sur une nouvelle longue ouverture, une erreur de placement de la ligne de défense mettait JB en infériorité numérique contre deux attaquants adverse à l'entrée de la surface. Le premier le bloquait (n'y avait-il pas obstruction ?) tandis que l'autre récupérait le ballon et filait crucifier Djino d'un puissant tir croisé.

A 0-1, les carottes n'étaient pas encore cuites, il restait 35 mn de jeu mais le coup de massue était difficile à encaisser. L

0-2 Les Lions peinèrent à s'en remettre et l'adversaire en profita, une nouvelle fois par l'intermédiaire de son diabolique avant-centre. Tout en puissance (avec encore une légère obstruction et un probable hors-jeu non signalé(1)), il se débarassait de JB pour, après un relais, pénétrer dans la surface et tromper de près un Djino impuissant.

Menés désormais par deux buts d'écart, les Lions, en proie au doute, perdaient une partie de leur lucidité et de leurs moyens. Les contrôles ratés, les passes imprécises se multipliaient, derrière comme devant, tandis que les offensives, plus chaotiques, continuaient d'être gâchées par des choix erronés. Les lignes s'écartaient de plus en plus, les défenseurs craignant de plus en plus ces longs ballons aériens de l'adversaire et le bloc équipe se retrouvait écartelé, ainsi mis dans l'impossibilité de construire.

Corner de Jo et tête de Bruno
A un quart d'heure de la fin, les Lions n'étaient néanmoins pas loin de réduire l'écart : d'abord sur un corner de Jo au premier poteau où Marcelin enlevait de la tête une balle de but à Bruno. La sienne, plus difficile, filait malheureusement à côté des cages.
Puis Nodé en pivôt remettait en retrait pour Marcelin qui l'alertait à nouveau dans la profondeur. L'accélération du numéro 10 faisait la différence, mais bien entouré de trois joueurs, il était contraint de frapper du pied gauche. Le ballon était bien cadré mais manquait un peu de puissance et le gardien parvenait à s'en emparer. Et si Manu, seul au second poteau, l'avait appelé...

Frappe de Marcelin
A cinq minutes de la fin, Nodé venait cette fois récupérer un ballon dans sa moitié de terrain et accélérait de nouveau. Il se débarassait de trois joueurs puis mettait Marcelin en position de tir à 25 m des buts adverses. Tandis que Jo appelait le ballon sur la gauche, le milieu bleu tentait la frappe. Mais un appui glissant l'empêchait de lui donner toute la vigueur nécessaire et le cuir venait se nicher à nouveau dans les gants sûrs du gardien adverse.

Cela devait être la dernière chance des Lions. Au coup de sifflet final, c'étaient des mines déconfites qui regagnaient péniblement le vestiaire. Les Lions avaient raté leur match et l'avait payé cash. Ils le savaient. Ils pouvaient toujours remettre en cause un arbitrage un peu tendancieux, c'est le cas aussi de votre dévoué chroniqueur, c'était avant tout à eux qu'incombaient les responsabilités d'une défaite oh combien évitable. Certes, les décisions d'un arbitre, curieusement très lié avec l'adversaire, avait avivé l'énervement de Marcelin et Nodé, qui avait subi de nombreuses fautes non-sanctionnées. Sans parler du but refusé en première mi-temps.

Mais le mal était ailleurs. Ce n'était pas le meilleur qui avait gagné ce soir-là, mais celui qui avait marqué. Après tout, c'est là l'essence de ce sport. Le coach devra y réfléchir s'il veut conserver la confiance du Président...

AS Bondy- Lions de Ménilmontant 0 - 3



Marcellin 0-1
Marcellin 0-2 (passe de Jo)
Thomas 0-3 (passe de Manu)


Votre devoué serviteur avait eu le nez creux : les Lions ont bien renoué avec le succès lundi soir, par un 3-0 cinglant à l'extérieur en terre dionysienne. Et dire que le coach avait un instant songé à annuler le match en raison des grèves persistantes dans les transports.

Immédiatement, un Jo surmotivé avait entraîné ses camarades pour faire pencher la barre en faveur du maintien. Bien lui en a pris. Les Lions sont presque tous arrivés à Bondy avec une bonne demi-heure d'avance, découvrant avec délectation qu'ils étaient reçus en grande pompe sur une magnifique et vaste pelouse, digne des plus grands clubs européens. Pour nos adeptes du beau jeu, c'était là un bel augure.

Si les premières minutes du match étaient plutôt à l'avantage des locaux, sans qu'il n'y eut vraiment de menace sur la défense bleue, les Lions prirent rapidement l'ascendant : cette fois-ci, ils étaient rentrés dans le match comme il le fallait, se montraient plus vifs que leurs adversaires et poursuivaient leur effort de cohérence dans la construction du jeu, avec la même organisation que la semaine passée. Rapidement, le danger se faisait sentir sur la cage des joueurs de Bondy : alternant le jeu court ou les phases éclairs, les Bleus se mirent plusieurs fois en position d'ouvrir le score dans le premier quart d'heure.

C'était Etienne qui s'offrait la première occasion franche, à l'issue d'un beau mouvement collectif entre Nodé, Bruno puis Yvan sur le côté droit, mais sa tranchante frappe du droit était détournée par le gardien.
Quelques instants plus tard, l'attaquant bleu avait de nouveau la balle du 1-0 dans les pieds lorsque Nodé héritait d'un ballon ratissé avec autorité par Marcelin sur la ligne médiane, slalomait entre les milieux verts puis perçait plein fer dans la surface avant de feinter la frappe et glisser le ballon à Etienne, tout seul au point de penalty. Malheureusement, le tir de ce dernier manquait un peu de sang froid et ne trouvait pas le cadre.

Blessures de Fred et Romain
Pendant ce temps, ce n'était pas les attaques vertes qui inquiétaient le coach, parfaitement muselées par une défense toujours ausssi intraitable mais les pépins physiques de ces joueurs : Fred abandonnait ses coéquipiers au bout de vingt minutes parfaites de présence physique et de lucidité technique, la cuisse gênée par un vilaine douleur, puis Romain lui succédait dix minutes plus tard, laché par ses adducteurs. Il faut dire que ce dernier n'avait pas ménagé sa fougue depuis le début de la rencontre : à ses habituelles courses défensives pour anihiler inlassablement toutes les percées en profondeur des attaquants adverses, il avait ajouté plusieurs rushs successifs sur le front de l'attaque, excité comme un poussin par les immenses espaces offerts par le vaste pré vert. Sur l'un d'entre eux, après un joli relais avec son capitaine au milieu du terrain, il avait offert un caviar à Yvan qui s'enfonçait dans la surface mais une nouvelle fois le gardien vert s'était interposé. Puis il s'était lancé dans une accélération aussi impressionnante que folle, où, sur un dribble long, il avait tenté de reprendre dix mètres au latéral droit adverse. L'action avait failli s'avérer décisive mais c'était l'effort de trop et quelques minutes plus tard, il avait dû rejoindre le banc, la mort dans l'âme.

Doublé de Marcellin
0-1 et 0-2
Heureusement, les Lions avaient un banc riche ce soir-là et s'étaient déjà mis à l'abri auparavant grâce, par deux fois, à Marcelin : d'abord sur un corner direct diabolique où il avait trouvé la lucarne opposée, sans que les plus perfides des Lions n'osent évoquer une quelconque réussite involontaire. Puis sur une frapppe à l'extérieur de la surface d'abord contrée par un défenseur, puis sur laquelle le gardien commettait une invraisemblable boulette avant que ce jeu de billard ne s'achève au fond des filets. Après moultes réflexions, la direction du journal a décidé d'attribuer ce but à Marcelin, rappelant que le foot amateur a un esprit plus généreux que son homologue professionnel : la frappe n'était certes probablement pas cadrée au départ mais c'est l'intention de marquer que l'on retiendra. Décision qui fera au passage le bonheur de Jo, auteur de la dernière passe, trop latérale et loin du but aux dires de certains esprits retords mais qui lui permettra de rentrer aussi dans les statistiques des Lions.

A 2 - 0, le football des bleus continuait de s'épanouir, de manière superbement équilibrée entre l'axe et les côtés : Nodé se régalait à lancer ses ailiers dans l'espace et les corners se succédaient pour les Lions. Malheureusement, le capitaine léonin se montrait particulièrement maladroit sur la plupart d'entre eux et à l'exception d'un seul où Marcelin tentait, sur un second ballon, une reprise de volée qui filait dans le ciel, ces coups de pieds de coin n'offraient aucune occasion nette.

Les Lions inscrivaient néanmoins un troisième but par l'intermédiaire d'Yvan qui filait côté droit et marquait dans un trou de souris mais il était refusé pour un hors-jeu dicutable. Cela-dit, il faut rendre hommage à l'excellente prestation du coach adverse au sifflet: rarement un arbitre maison aura su faire preuve d'autant de probité, s'attirant le respect de tous et les félicitations répétées des Lions à la fin de la rencontre.
Juste avant la pause, c'était un défenseur qui s'offrait la possibilité d'aggraver le score : Daniel, après avoir remonté le ballon sur le côté droit, était tranquilement allé vigoureusement poursuivre son chemin au coeur de la surface adverse tandis que le jeu avait basculé côté gauche. Manu et Thomas avait bien combiné et d'un beau centre, le ballon était revenu à destination de Daniel seul au six mètres. D'une tête plongeante appliquée, le défenseur léonin croyait avoir fait la différence mais le gardien s'était bien détendu pour sortir une nouvelle fois le ballon. Quel plaisir de voir un défenseur léonin dans la surface adverse sur une phase de jeu non-arrêtée : c'était bien la preuve définitive du jeu collectif retrouvé des Lions.
A la mi-temps, Fred et Romain restaient définitivement sur le banc, Alex sentait le besoin de souffler à son tour, Nodé cédait également sa place et c'était une équipe totalement inédite dans sa configuration qui reprenait place sur le terrain : en défense, Yvan et Marcelin, qui avait pris courageusement leurs responsabilités, occupaient l'axe central, Antoine jouait provisoirement milieu défensif dans l'axe tandis qu'Etienne occupait le couloir droit.

Quart d'heure difficile
C'était probablement un peu trop de boulversement pour permettre à l'équipe d'enfoncer le clou et d'en planter encore deux ou trois, que l'on pouvait pourtant espérer à la pause. Il faut dire également que les Verts revinrent remontés sur le champ de bataille, désireux de sauver leur honneur malmené. Ainsi, pendant un bon quart d'heure, les Lions furent aux abois, incapables de garder longtemps la balle en leur possession. La raison en était avant tout tactique : la défense bleue, où les quatre hommes maîtisaient techniquement les débats, jouaient néanmoins trop bas et avaient fait reculer de dix mètres tout le bloc équipe, écartant l'espace entre les lignes, notamment entre le milieu et l'attaque : les milieux défensifs ne pouvaient plus vraiment s'appuyer sur des attaquants proches d'eux en pivôt pour remonter efficacement le ballon et les Lions étaient retombés d'un coup dans ce travers du jeu trop direct et vertical. Opérant en contre-attaques souvent vaines, ils voyaient le ballon revenir sans arrêt dans leur camp, comme les vagues inlassables de la marée montante. En revanche, la maîtrise technique restait en leur faveur et pas une seule fois, la défense ne fut pris en défaut, Djino continuant de s'ennuyer dans les buts, à l'exception de quelques ballons aériens sur lesquels il s'imposait avec maestria.

Au bout de ce quart d'heure difficile, le coach mettait fin à cette fantaisie organisationnelle : Alex reprenait sa place dans l'axe de la défense aux côtés de Marcelin, Nodé rejoignait le milieu du terrain et Antoine le côté droit. A nouveau, les Lions jouèrent un peu plus haut et la liaison milieu-attaque reprit des couleurs. Bruno se faisait plaisir sur une lourde frappe lointaine malheureusement non cadrée (ce qui n'échappait pas à la sagacité de Marcelin) et, la fatigue de l'adversaire aidant, les espaces s'ouvraient pour les offensives léonines. Une nouvelle série d'occasion devaient ainsi fleurir dans les vingt dernières minutes : Jo, sur son côté, posait des problèmes insolubles à son vis à vis qui ne parvenait pas à lui prendre le ballon, et lançait à plusieurs reprises Manu sur le côté gauche. Prenant une fois le dessus sur le latéral adverse, ce dernier parvint à remettre le ballon dans l'axe d'une belle passe que Nodé laissait subtilement passer entre ses jambes, mettant Antoine sur orbite de l'autre côté de la surface. Celui-ci contrôlait et adressait une superbe frappe travaillée qui frôlait la lucarne. Rageant tant l'action était belle et tant un troisième but aurait rendu nos Lions sereins.
D'autant plus qu'après cette occasion, les Lions ne passait pas loin du coup dur. Marcelin était parti couper une offensive adverse le long de la ligne de touche et adressait une passe imprudente en retrait à Yann qu'un attaquant vert interceptait. Celui-ci filait alors vers le but et délivrait une frappe sêche partie pour faire mouche.


Djino, de la race des grands gardiens
Mais le propre des bons gardiens est d'être décisifs sur les rares arrêts à accomplir. Djino rappelait alors, s'il en était encore besoin, qu'il fait partie de ceux-là, en repoussant, d'une belle détente et les mains fermes, le ballon avec autorité. Cela devait être en tout cas la seule occasion franche des verts au cours des qutre-vingt-dix minutes. JB et Daniel, sur les côtés, avaient livré un match plein de rigueur et de présence physique comme de justesse dans les passes et avaient contraint l'adversaire à revenir dans l'axe où les Romain, Alex Yvan, Marcelin et Bruno leur avaient sytématiquement coupés l'herbe sous le pied, rendant le problème quasiment insoluble pour l'adversaire.


Après cette demi-frayeur, les dix dernières minutes allaient permettre aux Lions de prendre le large. Manu continuait son travail de sape sur le côté gauche et retrouvait Thomas en retrait qui alertait Nodé à 25 m du buts. Ce dernier envoyait alors Etienne déborder sur le côté droit de la surface dont le centre parfait ne trouvait malheusreusement pas preneur, Thomas ayant oublié de venir se placer au second poteau. Puis le capitaine léonin héritait d'un ballon dans le rond central et, voyant la défense verte remonter, adressait un ballon plein champ à destination d'Antoine dont l'appel parfait avait déjoué le piège du hors-jeu. Un peu appuyée, la passe permettait malheureusement au gardien vert de sortir de sa surface et de devancer Antoine de justesse. Tandis que les deux protagonistes se heurtaient, le ballon revenait dans les pieds de Manu qui, d'une jolie frappe enroulée, trouvait le cadre. Le but était malheureusement refusé, l'arbitre jugeant qu'Antoine avait fait faute dans le choc.

Manu et Thomas achèvent Bondy
0-3 Mais l'occasion suivante devait être la bonne : reprenant un dégagement adverse, Nodé alertait Manu de la tête sur le côté gauche, qui résistait au latéral adverse et attirait à lui le libéro avant de délivrer une passe magnifiquement dosée au coeur de la surface où Thomas s'était bien positionné. D'un plat du pied magistral, Thomas reprenait le ballon sans contrôle, qui fusait hors de portée du gardien et secouait les filets adverses. A 3-0 la messe était dite, la victoire prenait une forme accomplie mais les Lions ne s'en contentait pas : il faillit bien y avoir 4 - 0 lorsque Nodé recevait un ballon bien récupéré par Antoine sur la droite et bénéficiait d'un bon écran de Thomas aux trente-cinq mètres pour prendre de vitesse la défense verte et filer vers les buts. A bout de course et tenaillé par les crampes, il tentait un tir croisé piqué, oubliant de regarder au second poteau où Etienne avait fait l'effort de suivre sa course endiablée. Le cuir filait au-dessus des buts pour un beau gâchis. Qu'en tant que coach, il ne manqua pas de tancer, engendrant un douloureux dialogue schyzophrénique rendu ontologiquement inévitable par le cumul de ses fonctions.

L'essentiel, néanmoins, était fait et la rencontre se terminait donc sur une belle victoire et un bilan élogieux : une bonne dizaine d'occasions dont trois concrétisées, une seule occasion concédée pour aucun but encaissé. La saison des Lions semble définitivement lancée.

Lions de Ménilmontant-Paris XXème : 1-1

But de Thomas passe de Nodé

Les supporters des Lions devront encore s'armer de patience pour fêter le premier succès des Lions cette année mais la dernière rencontre de leur équipe fétiche a de quoi les rassurer : certes, un match nul à domicile contre Paris XX° ne fait pas rêver mais les Lions ont fourni leur première prestation achevée de la saison, dans un contexte qui avait tout du piège.

Face à une équipe dont on ne présente plus la roublardise ni les qualités techniques, les Lions se présentaient en effet sans leur gardien titulaire et dépourvus du moindre remplaçant sur le banc. Pire encore, il fallait céder le sifflet arbitral au coach adverse, peu réputé pour son impartialité. Le Président assumait alors courageusement ses responsabilités et enfilait de manière décidée le costume et les gants du gardien, tandis que le coach modifiait l'organisation en musclant le milieu de terrain pour un 4-4-2 des plus classiques, Fred rejoignant Bruno dans l'axe et Nodé montant aux avant-postes. L'année passée, les Lions avaient toujours largement surclassé cet adversaire en première mi-temps avant de se faire inévitablement rejoindre au cours de la seconde.

Cette fois-ci, le schéma s'est inversé. Car Paris XX° a attaqué la partie tambour-battant : plus vifs dans les duels face à des Lions un peu en dedans, ils monopolisaient le ballon et leurs combinaisons rapide à une touche de balle contraignaient les Lions à faire de terribles efforts de replacement pour enrayer leurs offensives. Malgré tout, la défense restait bien en place : Romain et Alex demeuraient impassables dans l'axe, JB et Daniel bloquant bien les côtés.

Paris XX° devait donc se contenter, malgré sa domination, de frapper de loin, ce qui permettait au Président de peu à peu prendre confiance à son poste inédit et de réaliser un sans faute sur les arrêt qu'il eut à faire. Devant, la tache était bien difficile pour Thomas et Nodé : les rares ballons que les Lions parvenaient à négocier étaient souvent trop rapidement remontés et l'on abusait des longs ballons en profondeur sur lesquels Nodé partait s'épuiser sans parvenir à menacer réellement la défense adverse.

0-1 Logiquement, malgré la vaillance des défenseurs léonins, Paris XX° ouvrait le score au bout d'un quart d'heure : son libéro montait soudainement pour orchestrer une belle attaque qui partait s'épanouir sur le côté droit. Monté jusqu'à l'entrée de la surface, il recevait un ballon donné en retrait, s'ouvrait d'un crochet une angle de tir et parvenait, malgré la charge conjointe de Romain et Alex, à décocher une superbe frappe enroulée, légèrement contrée, qui venait mourir dans le petit filet gauche de Benoît.

Il y avait de quoi s'inquiéter après ce but, qui pouvait légitimement renforcer encore la confiance des visiteurs. Pourtant, c'est l'inverse qui se produisit : sur l'engagement, les Lions faillirent égaliser. Parti de Nodé, le ballon passait rapidement mais posément entre les pieds de Bruno, Fred, Antoine pour une belle action sur le côté droit qui permettait à ce dernier de filer sur le flanc de la défense adverse et retrouver Nodé d'une belle passe à ras de terre. A l'entrée de la surface, l'attaquant léonin tentait la frappe croisée sans contrôle mais la balle filait de peu à côté.
Et tout d'un coup, le match changeait d'âme : Bruno et Fred remontaient intelligemment d'un cran tout le bloc du milieu et venaient ratisser plus vite et plus haut un nombre incalculable de ballons dans les pieds de leurs adversaires.
On trouvait davantage Nodé en pivôt devant parce que le ballon circulait de manière plus réfléchie entre les pieds léonins et Thomas commença à se montrer dangereux.
D'abord à la réception d'un talonnade (la première d'une longue série) en profondeur de son numéro 10 qui lui permettait de s'enfoncer dans la surface mais son tir du gauche était contré. Puis à la suite d'une magnifique contre-attaque partie de Bruno et Fred au milieu qui avaient alertés Antoine sur le côté droit. Ce dernier faisait alors la différence et adressait une superbe passe à destination de Nodé qui s'enfonçait à hauteur du point de penalty. Serré de près par son vis-à-vis, Nodé talonnait alors sans contrôle vers le deuxième poteau où Thomas arrivait seul. Ce dernier tentait alors la frappe enroulée, malheureusement trop molle pour tromper la vigilance du gardien.

La finition n'était décidément pas au rendez-vous mais le jeu des Lions avait enfin trouvé une identité, plutôt agréable à regarder qui plus est. Les attaques placées en triangle avec Yvan et Bruno d'un côté, Antoine et Fred de l'autre commençaient à faire perdre son calme à l'adversaire, rarement serein de toute façon, et les invectives entre joueurs verts se multipliaient. C'était bon signe.
A la mi-temps, Daniel se proposait pour remplacer Benoît dans les buts et les Lions repartaient confiants, conscients d'avoir trouvé un véritable fond de jeu.

Blessure du Président
Un coup dur devait malheureusement les frapper rapidement : sur une extension, le Président se déchirait les ischios de la jambe gauche et quittait prématurément ses camarades.

A dix contre onze, la tâche devenait compliquée mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, cette défection ne freina en rien l'élan et la qualité du jeu léonin. Au fil des minutes, on sentait l'égalisation quasi-inéluctable : Nodé continuait de jouer en pivôt entre les lignes adverses pour alimenter Antoine ou Thomas sur les côtés, Bruno et Fred maitrisaient les débats au milieu et derrière, Yvan était venu remplacer Daniel, pour la même réussite, aux côtés de l'impériale charnière centrale et de JB. Les Défenseurs prenant confiance, impatients aussi de voir leur équipe égaliser, ils se lançaient les uns après les autres à l'abordage pour créer le surnombre au milieu tandis que l'adversaire payait peu à peu sa première demi-heure trop dynamique.

Romain ratissait ainsi un ballon devant ses trente mètres, le remontait et le transmettait à Bruno qui, d'une ouverture aérienne superbe, alertait Antoine le feu-follet sur son flanc droit. Le contrôle de ce dernier dans la course était parfait et il embarquait stoppeur et libéro adverses pour démarquer Nodé, en embuscade à l'orée de la surface, qu'il trouvait d'une passe latérale entre les deux défenseurs. Nodé contrôlait le ballon et se retrouvait seul dans une position qu'il affectionne. Mais craignant le retour d'un adversaire dans son dos, il se précipitait un peu et forçait sa frappe du droit qui filait au-dessus de la barre. Au probable grand dam intérieur de ses coéquipiers, notamment de ses défenseurs qui tenaient la baraque derrière.

Mais le découragement n'était plus de mise, bien au contraire. Antoine et Nodé se trouvaient presque les yeux fermés, forts de longues saisons passées ensemble à Toulouse et chez les Lions version 2002 - 2004. Sur deux coup-francs, Nodé rendait la pareille au plus jeune des Sireyjol, qui l'imitait dans son manque de réussite : sur le premier, le capitaine le trouvait au point de penalty pour une reprise du droit un poil trop écrasée que le gardien parvenait à capter. Sur le second, quasiment au même endroit, l'appel d'Antoine dans la diagonale était parfait mais sa tête retournée passait au-dessus de la barre.


1-1 Cela devenait crispant mais les Lions insistaient et voyaient leur mérite et leur talent enfin récompensés : sur un ballon remonté collectivement sur le côté gauche par JB et Romain, Thomas héritait du cuir le long de la ligne de touche. Bien serré par son chien de garde, il remettait en retrait à Fred qui avançait et voyait Nodé appeler le ballon en pivôt devant la surface. La passe était sêche et parfaite, et Nodé prenait à défaut toute la défense en déviant d'une talonnade le ballon au coeur de la surface où Thomas avait bien suivi le coup. L'attaquant lion, dans une position très excentrée, réussissait alors à frapper du gauche avant la sortie du portier adverse qui voyait le ballon lui passer sous le ventre et s'en aller secouer les filets.
A 1-1, les Lions continuaient de presser leur adversaire. Romain se lançait dans un grand rush mais son échange avec Thomas tournait court. Puis Nodé lançait Alex dans la surface qui perdait son duel avec le stoppeur adverse. Pendant ce temps, Bruno devait veiller au grain, pour compenser les montées d'Alex et Romain, qu'un coach éberlué aperçut quelques secondes ensemble aux avant-postes.

Plus rien ne devait néanmoins changer le cours des événements et les Lions accueillaient à la fois soulagés et frustrés les trois coups de sifflet de l'arbitre. Frustré d'être passés à côté d'une victoire à leur portée. Soulagés et rassurés d'avoir retrouvé un jeu collectif présentable et des occasiosn de buts. Reste à les mettre davantage au fond. C'est la lourde responsabilité qui pèse désormais sur les attaquants. Dès lundi prochain à Bondy, on saura si le jeu léonin est vraiment de retour avec, pourquoi pas, une première victoire pour se lancer définitivement dans ce championnat